À l’heure où l’on parle de la sécurisation nécessaire des parcours, le passage à l’âge adulte, étape importante dans la vie de tout individu, est souvent vécu comme un couperet pour le jeune, la famille et la structure.
Or, selon l’article D312-18 du CASF, il est précisé qu’à la sortie du jeune, l’IME a pour mission d’apporter son appui, à lui et sa famille, pour son insertion sociale et professionnelle ainsi que son concours aux démarches nécessaires. En ce sens, il ne s’agit pas pour l’IME de se substituer aux services administratifs et sociaux compétents mais de travailler en liaison avec eux. Toujours d’après ce texte, il est prévu que cet accompagnement soit poursuivi sur une durée minimum de trois ans.
Cette mission, communément rebaptisée «service de suite et d’accompagnement», bien que son intérêt ne fasse aucun doute tant pour les équipes que pour les jeunes et leur famille, relève souvent du flou institutionnel.
En effet, si certains établissements ont développé ce champ d’action (création d’un service spécifique, mise à disposition d’une partie de l’équipe, construction des indicateurs de suivi, mise en place d’un fléchage financier…), d’autres l’ont moins identifié voire pas exploré.
Quelles sont les modalités d’accompagnement à la sortie de l’IME ? A quel moment débute l’accompagnement à la sortie de l’IME ? Le service de suite a-t-il une mission de passage de relais ? Quelles sont les difficultés des structures pour organiser un service de suite repéré et repérable ? Quelles sont les ressources humaines et organisationnelles à mobiliser ? Le suivi par le service de suite doit-il faire l’objet d’une contractualisation avec le jeune ?