Les « comportements-problèmes », prévention et réponses
L’ANESM publie le 15 décembre 2016 la recommandation de bonnes pratiques professionnelles: Les « comportements-problèmes » au sein des établissements et services accueillant des enfants et adultes handicapés : Prévention et Réponses.
L’élaboration de recommandations sur la prévention et les réponses aux « comportements-problèmes » à destination des enfants et adultes accueillis dans les établissements et services pour personnes handicapées a pour contexte :
le plan autisme 2013-2017 (fiche action n°15) , dont l’un des axes concerne l’accompagnement tout au long de la vie, afin de rendre effective la continuité des parcours en soutenant la coopération entre les différents dispositifs ;
le rapport élaboré par Monsieur Denis Piveteau , conseiller d’état, à la suite du jugement rendu par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise le 7 octobre 2013, pour le cas d’une personne handicapée sans solution de prise en charge.
Il est retenu comme principe dans les travaux des présentes recommandations que les « comportements-problèmes » s’appliquent à des manifestations dont la sévérité, l’intensité et la répétition sont telles que ces comportements génèrent des gênes très importantes pour la personne elle-même et pour autrui, de nature à bouleverser durablement sa vie quotidienne et celle de son entourage.
Les répercussions concernent :
la qualité de vie des personnes handicapées (refus d’admission, rupture des prises en charge, absence de projet de vie, exclusion du milieu ordinaire, difficultés d’insertion, dont scolaire pour certains ou professionnelle pour d’autres, dégradation de la vie sociale, risques de blessures, etc..) ;
leur santé (difficultés aggravées d’accéder à des soins somatiques et à une prise en charge de la douleur, difficultés à prendre en charge la souffrance psychique à l’origine ou conséquence d’un « comportement-problème » ; difficultés à poursuivre la mise œuvre d’interventions éducatives, comportementales, cognitives,…) ;
le réseau social des familles (le « comportement-problème » d’un enfant conduit dans de nombreux cas à l’isolement social des familles, à de la souffrance psychique. Il a également des incidences économiques, etc…) ;
les professionnels (risques de blessures physiques, risques psycho-sociaux, traumatismes et traumatismes vicariants ), pour qui des espaces d’expression devront être réservés .
Les enjeux de ces recommandations sont multiples. La plupart sont individuels et liés, in fine, à la qualité de vie des personnes concernées, ainsi qu’à leur droit à un accompagnement de qualité tout au long de leur vie. D’autres sont collectifs et sont liés à l’entourage immédiat (famille et professionnels, organisations qui les accompagnent).
Les objectifs de ces recommandations sont de mettre en évidence les pratiques et les modalités organisationnelles qui permettent de mieux prévenir et gérer les situations « problèmes », de manière à réduire leur survenance, et de mieux y faire face lorsque les professionnels y sont concrètement confrontés. Elle doivent promouvoir concrètement des outils spécifiques (notamment d’évaluation) afin de mettre en œuvre les pratiques.
Dans tous les cas, ces travaux ont pour objet de formuler des recommandations concrètes et pratiques pour améliorer la qualité de vie des personnes présentant des « comportements-problèmes » et par voie de conséquence, pour améliorer la qualité de vie (ou de travail) de leur entourage.
Ces recommandations concernent les enfants et adultes handicapés.
Retrouvez les recommandations portant sur les « comportements‐problèmes » sur le site de l’Anesm
Source: ANCREAI (http://www.ancreai.org)