Le droit à l'hébergement opposable en péril
Le 8ème rapport du Comité de suivi du DALO dresse un bilan alarmant de la mise en oeuvre du droit à l’hébergement opposable (Daho). Son accès est rendu complexe par le manque d’information et d’accompagnement pour des personnes en situation de grande précarité. Les délais d’attente ne correspondent pas à l’urgence dans laquelle se trouvent les requérants. Des territoires doivent faire face à un déséquilibre important entre le nombre de demandeurs et l’offre d’hébergement et de logement adapté disponible. Certaines commissions de médiation, chargées de la reconnaissance au titre du Daho, ont tendance à restreindre l’accès au droit, intégrant de fait le manque d’offre d’hébergement. D’instances chargées de reconnaître un droit, ces commissions de médiations se transforment alors progressivement en « machines à trier » entre des situations relevant pourtant toutes de l’urgence. Ces dysfonctionnements découragent les plus volontaires de faire valoir leurs droits. La faible utilisation du recours au droit à l’hébergement opposable comparée au nombre de plus en plus important de personnes en demande d’hébergement en est la démonstration.
Afin d’apporter des solutions concrètes, le cahier sur « Le droit à l’hébergement opposable en péril » comporte 19 propositions pour que l’Etat se donne les moyens de garantir le droit inconditionnel d’accès à un hébergement dans notre pays.
Accéder au rapport sur le site du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées
Source: ANCREAI (http://www.ancreai.org)