Autisme: Dire son silence
Dans une petite vallée, au milieu des collines du Luberon entourée de vignes et d’oliviers, se trouve la ferme du Grand Réal : un établissement pour adultes souffrant depuis la petite enfance de troubles graves de la personnalité et plus particulièrement d’autisme.
Dans ce paysage paisible, les pensionnaires de cet établissement s’adonnent au rythme des saisons à différentes cultures agricoles, oléicoles et productions artisanales. Tout au long de l’année, ils participent à la vie des villages alentours et à des activités de pratique artistique
de la céramique à des ateliers autour du cinéma et du jeu d’acteur. Ces activités leur permettent d’acquérir un statut de travailleur salarié, de se socialiser et de se valoriser.
Le film met en scène Arlette, Ludovic, Kevin, Benjamin, Chantal, Armand, François âgés de 24 à 53 ans, dans une succession de « tableaux cinématographiques ». Ainsi « Dire son silence » progresse dans le double mouvement de séquences captées dans la vie quotidienne et lors de ces ateliers de pratique artistique.
On sait que les autistes ont de grandes difficultés à lier les évènements entre eux, à leur donner du sens. Que pour certains, c’est même insupportable. La création peut-elle les aider à sortir d’eux-mêmes, à se « libérer » de leurs comportements autistiques ? En tout état de cause, elle révèle le désir d’exister, d’être aimé et d’entrer en relation avec l’autre.
Facettes révélatrices, quotidiennes et répétitives d’un long apprentissage de la vie.
Tentatives imperceptibles pour gagner un sentiment d’autonomie et de responsabilité.
Pour « être » par moment tout simplement avec nous.
Là où les mots sont rares, « Dire son silence » explore la palette des émotions avec laquelle se construit leur relation aux autres.
Les productions de l’oeil sauvage ont lancé une campagne de financement participatif qui permettra à ce film de voir le jour.
Source: ANCREAI (http://www.ancreai.org)