Aide à domicile aux personnes âgées et aux personnes handicapées par les SAAD prestataires : le guide des bonnes pratiques
Editorial de Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie et de Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion
La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement, dite loi ASV, est le fruit d’une large concertation qui a permis à l’ensemble des acteurs du vieillissement en France de participer à sa co-construction.
Les acteurs du monde du handicap ont également été impliqués dans les concertations. En effet, au regard de la convergence de certains enjeux autour de l’accompagnement de ces deux publics, notamment en matière de l’aide à domicile, cette loi porte des évolutions qui concernent les personnes en situation de handicap.
A l’heure de la mise en œuvre de la loi ASV, notre rôle est de veiller à ce que l’esprit de collégialité qui a présidé à sa préparation et à son adoption quasi unanime au Parlement soit respecté.
Aujourd’hui, avec l’Etat, avec l’ensemble des conseils départementaux, avec les fédérations de l’aide à domicile, il est de notre devoir de permettre que cette loi s’applique pleinement dans tous nos territoires. Chaque acteur doit être mobilisé et engagé, à l’image du volontarisme qui a présidé à la préparation et l’adoption de la loi ASV.
Ce guide des bonnes pratiques illustre cette volonté. Nous le publions à l’issue des trois comités de pilotage avec l’ensemble des acteurs sur l’aide à domicile qui se sont tenus en juin 2016, et des travaux spécifiques sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap qui ont eu lieu en octobre 2016. C’est un outil pour faciliter la mise en œuvre de la loi ASV et garantir le respect des principes de la loi du 11 février 2005.
Le principe républicain d’égalité d’accès aux droits ne nous autorise pas à laisser s’installer des situations qui verraient la loi, et notamment ces deux lois sociétales, s’appliquer totalement dans certains départements et avec moins d’enthousiasme dans d’autres. Nous le devons aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap. Un haut niveau de qualité de service public est la condition d’une République respectueuse de toutes et tous.
Pour prévenir ces disparités que nous devons prendre en compte et qui trouvent leur origine dans la diversité des territoires et des politiques publiques, nous avons tenu à ce que les départements soient soutenus via un Fonds d’appui aux bonnes pratiques doté de 50 millions d’euros. Ils peuvent ainsi compter sur la disponibilité et l’accompagnement du Ministère dans la mise en place de leurs politiques de soutien des services à domicile.
Source: ANCREAI (http://www.ancreai.org)